Bon, c'est parti avec la première planche :
Type : Travail abouti
Pour commencer mon dossier sur la déshumanisation, je me suis intéressé à une forme de déshumanisation volontaire, pour ne pas dire nécessaire.
Si les super-héros et autres justiciers voilent leurs visages, ce n'est pas uniquement pour préserver leur identité secrète, mais également pour se priver d'expression, pour ne plus rien extérioriser et ainsi dépasser le stade de l'humain, pour n'incarner qu'une icône, rassurante ou effrayante selon la position qu'il entretient par rapport à nous.
Cette idée d'écarter son humanité est très facilement décelable et compréhensible dans les masques portés par les lutteurs mexicains.
Mais ce masque est à la fois une force et une faiblesse pour le héros. Il le sépare encore plus du monde des humains en éclipsant sa personnalité, son identité; le privant ainsi de toute situation d'empathie possible. (Ne vous inquiétez pas, après une semaine à réviser la philo, ce genre de raisonnement vous paraîtra enfantin :P)
J'ai choisi d'illustrer ici le héros pris au piège dans son personnage, pour cela il m'a fallu le mettre en valeur, d'abord par les moyens classiques au sein des images elles-mêmes, composition de la photo, tout converge vers le sujet qui ressort sur la couleur isolée du rouge, et sur l'ensemble de la planche en utilisant une méthode qu'on pourrait rapprocher de celle de Christo, (placement de références aux passage qui donnent une impression de culture affleurante sans que ça ne retire une once de votre originalité) briser la régularité pour faire ressortir.
J'ai essayé de donner une ambivalence à l’ambiance, par le vert, plutôt une couleur maladive, renforcée par le visage du masque, mais les photos, telles de petites fenêtres sur la grande feuille noire et violemment contrastées qui semblent pourtant porter une lueur d'espoir, et puis après tout tout le monde sait que le héros ne peut pas mourir!
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire